Un piqué dans le passé…

« Une association de pilotes »

Quelques pilotes-aviateurs proposent à leur camarades de former une association amicale des pilotes de l’aéronautique. Leurs buts sont louables et intéressants, ils veulent coordonner et faciliter les relations entre les pilotes, maintenir entre eux l’esprit de camaraderie et de solidarité, encourager et aider, par un bureau de placement les rapports avec les constructions et les compagnies aériennes, étudier l’amélioration des conditions de vol et d’entraînement, défendre les intérêts des pilotes professionnels…

Tous les pilotes que ce projet intéressera et auquel nous applaudissons de tout cœur, sont invités à cette première réunion qui aura lieu samedi soir 28 Octobre 1922.


C’est suite à cette article paru dans le journal des Ailes d’Octobre 1922 que l’Union des Pilotes Civils de France voit le jour, en Janvier 1923.


Pour l’union, le chemin jusqu’à nos jours ne fut pas sans épines. Malgré le grand nombre d’inscrits, les débuts furent modestes.
L’association partant sans autre ressource que de la bonne volonté de quelques uns, elle a su malgré tout s’imposer par son activité et son dévouement à la cause aérienne.

Son activité dans l’amélioration du vol a permis aux pilotes de garder un bon entrainement, d’être acceptés sur les lignes aériennes de l’époque et de conserver au Pays des pilotes en cas de nouveau conflit. L’association fit des conférences sur l’aviation. Son activité de propagande aérienne donne une émulation à la jeunesse. En résumé, elle fit connaitre et aimer l’aviation.

D’autre part, au sein de l’Union des pilotes Civils, différentes sections se sont créées, citons : la section des pilotes professionnels qui deviendra, en prenant son indépendance, l’Association des Personnels Naviguants de l’Aéronautique.

L’union organisa, durant les années 1931,1932 et 1933 les premiers « tours de France aériens » des avions de tourisme.


Dès 1931, elle crée sur l’aérodrome d’Orly une école de pilotage, dotée d’une demi-douzaine d’appareils qui permit de former 400 pilotes, d’assurer l’entrainement et proposer des baptêmes de l’air. Une station entretenait près de 30 appareils. 2 hangars dotés d’un atelier permettaient d’assurer la remise en état du matériel.

En 1933, l’armée de l’Air demande à l’Union d’organiser des cours de mécaniciens. Une école fut créée pour donner l’instruction préliminaire, permettant à plus de 700 jeunes gens d’obtenir le C.A.M.A.

En 1936, le ministère de l’Air prit l’initiative de créer l’aviation populaire afin de former des jeunes gens peu fortunés à une carrière de pilote. Ce fut encore l’Union des Pilotes Civils de France qui fut une des premières associations désignées pour cette formation.


En dehors de l’activité aéronautique, l’U.P.C.F fit plusieurs installations à Orly :

  • Pour honorer le souvenir de ceux qui ont payé leur tribut à l’aviation, elle érige un monument,
  • Avec l’appui du Ministère de l’Education Physique, elle édifie un terrain de sport,
  • Sur un terrain appartenant à l’union, hébergeant aujourd’hui une partie de l’aérogare, elle fit construire « La maison du Pilote », centre d’accueil restaurant et lieu de repos.

Toutes ces installations, fruit d’un travail énorme, furent détruites par l’occupant et le matériel de l’association fut spolié.

Ce n’est qu’à partir de 1950 que les vols recommenceront, d’abord sur le terrain de Toussus puis à Persan-Beaumont en 1955 avec une section de vol à voile au Plessis-Belleville.


C’est à partir de 1964 que l’UPCF débarque sur le terrain de Meaux.